Les grands Rendez-Vous #3
The White West. La résurgence du fascisme comme force culturelle

Nous vivons une époque paradoxale. Les organisations d’extrême droite sont en train de dicter l’agenda politique des démocraties occidentales : de Trump à Marine Le Pen, Matteo Salvini, l'AfD (Alternative für Deutschland) ou Geert Wilders, ces nouvelles figures profitent de la désaffection croissante pour la démocratie et se frayent un chemin entre les sentiments anti-système d’un côté, et le racisme et la misogynie déclarés de l’autre. Il s’agit pourtant de « fascistes sans fascisme », souvent dépourvus de mouvements de masse ou de véritable base politique, que l’on pourrait appeler post, néo, crypto ou proto-fascismes. D’où la question : la résurgence du fascisme en tant que discours politique parfaitement cohérent est-elle possible aujourd’hui ? Comment interpréter le lien entre l’esthétique et cette idéologie fascisante placée sous l’égide de la gouvernance néolibérale ?

Cette journée de discussion vise à interroger la résurgence du fascisme en tant que force culturelle et la pénétration de langages et figures d’extrême droite dans les domaines de l’art contemporain et de la communication visuelle. Il s’agit en même temps de cartographier les contre-stratégies, artistiques et politiques, qui émergent à gauche et dans les mouvements sociaux.

 

Un projet de pensé par Kader Attia, Giovanna Zapperi et Ana Teixeira Pinto.

 

avec Larne Abse Gogarty (historienne de l'art, post-doctorante à l’Université d’Humboldt), Kader Attia (artiste), Florian Cramer (maitre de conférences à la Willem de Kooning Academy), Angela Dimitrakaki (historienne de l'art, Université d’Edinbourg), Quinsy Gario (artiste), Ferenc Gróf (artiste, graphiste, enseignant), Sven Lütticken (historien de l'art, Vrije Universiteit, DAI), Rose-Anne Gush (historienne de l'art), Olivier Marboeuf (auteur, performeur, commissaire d'exposition indépendant et fondateur du centre d'art Espace Khiasma), Pascale Obolo (cinéaste), Matteo Pasquinelli (l’Université des Arts et du Design de Karlsruhe), Natascha Sadr Haghighian, Ana Teixeira Pinto (écrivaine, théoricienne, Université de Künster), Marina Vishmidt (écrivaine, professeur à Goldsmiths, University of London, DAI), Giovanna Zapperi (historienne et critique d'art)

Programme
mercredi 9 mai
12:00Next00:00
Introduction
12:30Next14:30
Proto-Post Fascisme ?

Des mouvements comme l'alt-right et la neoreaction ont récemment bénéficié d’une certaine visibilité dans la culture mainstream, et tout particulièrement dans l’art contemporain. Si ces crypto-fascismes sont nés dans des cercles intellectuels, plutôt que dans des mouvements à proprement parler, ils se sont néanmoins hybridés avec l’extrême droite traditionnelle. Le racisme, la misogynie et les positions identitaires sont devenus autant de points de convergence entre les discours de l’extrême droite et ce que l’on pourrait définir comme une nouvelle configuration de l’idéologie fasciste, qui prospère sous la doctrine néolibérale. Dans le cadre de la neoreaction, ces caractéristiques s’accompagnent d’une forme spécifique de technophilie qui légitime le nihilisme et l’agressivité masculine.

15:30Next17:30
Nécropolitiques

Les « Trente Glorieuses » – souvent représentées comme l’âge d’or de la liberté et de la démocratie en Occident – se caractérisaient en réalité par l’oppression de genre et de race dans la métropole, et par le violence coloniale dans les territoires d’outre-mer. Il n’y a donc pas d’opposition absolue entre démocratie et totalitarisme, dans la mesure où la démocratie peut présenter des traits totalitaires : le même État administre la vie de certaines parties de la population de façon biopolitique, tandis qu’il impose à d’autres un régime nécropolitique qui réprime, anéantit, criminalise et, en fin de compte, laisse mourir les sujets. Cette table ronde s’intéresse au croisement entre la nouvelle droite et ce régime nécropolitique mis en place par le néolibéralisme, ainsi qu’à l’héritage et/ou à l’actualisation des luttes des années 1960-1970.

18:00Next20:00
Contre-histoires

La chute de l’Union Soviétique et la crise du projet communiste ont ouvert une crise de continuité pour la gauche mondiale. Comment trouver un nouveau vocabulaire politique capable d’unifier les luttes actuelles contre les forces conjointes du capitalisme et du colonialisme ? Comment contrer l’émergence d’une culture visuelle fascisante en passe d’envahir nos imaginaires collectifs ? Comment défaire la subjectivité néolibérale qui réduit la liberté à la liberté d’entreprise ? Ou, pour paraphraser Laurent Berlant, comment arrêter de vivre des vies qui ne marchent pas et réinventer ce que signifie le fait d'avoir une vie ?

avec Angela Dimitrakaki, Pascale Obolo, Matteo Pasquinelli, Marina Vishmidt

Modération : Giovanna Zapperi

Larne Abse Gogarty est une historienne de l’art et critique. Elle post-doctorante à l’Université d’Humboldt au sein de la Terra Foundation for American Art à Berlin. Elle travaille actuellement sur son première livre, pré-titré The Art of Living: Social Practice and State Formation in American Art. [L’Art de Vivre : Pratiques sociales et Formation de l’Etat dans l’Art Américain]. Elle a récemment écrit sur la notion d’utilité dans l’art contemporain et en politique pour Third Text, et rédige un essai sur Mark Bradford pour le Zeitschrift für Kunstgeschichte.


Kader Attia est un artiste franco-algérien vivant entre Berlin et Alger. Ses recherches socioculturelles ont conduit Kader Attia à la notion de réparation, un concept qu’il a développé philosophiquement dans ses écrits et symboliquement dans son oeuvre d’artiste visuel. En 2016, Kader Attia a fondé La Colonie, un espace à Paris de partage d’idées, une agora dédiées à la refonte du lien social se concentrant sur la décolonisation non seulement des peuples mais aussi des connaissances, des attitudes et des pratiques. En 2016, Kader Attia a été récompensé par le Prix Marcel Duchamp, suivi du Prix de la Fondation Miró à Barcelone et du Yanghyun Art Prize à Séoul en 2017.


Florian Cramer est maitre de conférences à la Willem de Kooning Academy, Rotterdam, Pays-Bas. Il enseigne la culture visuelle du 21ème siècle.


Angela Dimitrakaki enseigne l’histoire et la théorie de l’art contemporain à l’Université d’Edinbourg. Ses recherches, empruntant aux théories marxistes et féministes, s’intéressent à la question du travail, de la globalisation et à la constitution des objets politiques. Son essai, ‘The Ecstasies of Europe, or, Drinking with Fascists’ [Les extases de l’Europe, ou trinquer avec des fascistes] fut publié dans The Berlin Quarterly 5 à l’automne 2016. En 2017, elle reçut un prix de l’Académie d’Athènes pour ses écrits de fiction publiés en grec. Elle travaille actuellement à la co-édition d’un numéro spécial de Third Text sur une théorie antifasciste de l’art, prévue pour 2019. Elle habite entre Edinbourgh et Athènes.


Quinsy Gario est un artiste performeur né à Curaçao et ayant grandi entre Saint Martin et les Pays-Bas. Dans son travail, il explore l’héritage du colonialisme dans la vie quotidienne et travaille actuellement sur des histoires décoloniales. Il est diplomé du master de recheche artistique de l’université d’Utrecht et participe régulièrement à la série de conférences Black Europe Body Politics. Il est chercheur associé à la BAK.

Rose-Anne Gush est une écrivaine, historienne de l'art et éditrice basée à Vienne. Elle est doctorante à l'universirté de Leeds où elle complète une thèse nommée "Artistic Labour of the Body", s'intéressant à la façon dont l'art et la littérature Autrichienne d'après-guerre confrontent les tendances fascistes actives et lalentes. Elle co-dirige un livre (provisoirement intitulé) Art, the Reproduction of Capital and the Reproduction of life, et certains de ses articles seront publiés dans les revues Third Text et Performance Research.


Ferenc Gróf est un artiste, graphiste et professeur basé à Paris. Il est un des membres fondateurs de la coopérative parisienne Société Réaliste (2004-2014). A travers des performances basées sur des textes, il aborde la question des représentations politiques contemporaines et celle du design idéologique.


Léopold Lambert est architecte basé à Paris. Il est éditeur en chef de la revue The Funambulist. Il est l’auteur de Weaponized Architecture: The Impossibility of Innocence (Dpr-barcelona, 2012) [Architecture Armée : de l’Impossibilité d’une Innocence], Topie Impitoyable: The Corporeal Politics of the Cloth, the Wall, and the Street (Punctum, 2016) [Topie Impitoyable : les Politiques corporelles du tissus, du mur et de la rue] et de La Politique du Bulldozer: La Ruine Palestinienne comme Projet Israélien (B2, 2016).

Sven Lütticken enseigne l’histoire de l’art à la Vrije Universiteit et la théorie de l’art à DAI. Il est l’auteur de Secret Publicity: Essays on Contemporary Art (2006) [Publicité secrète : Essais sur l’Art Contemporain], Idols of the Market: Modern Iconoclasm and the Fundamentalist Spectacle (2009) [Idoles du marché : l’Iconoclasme Moderne et le Spectacle Fondamentaliste], History in Motion: Time in the Age of the Moving Image (2013) [l’Histoire en Mouvement : le Temps à l’Age de l’Image Mouvante], et de Cultural Revolution: Aesthetic Practice after Autonomy (2017) [Révolution Culturelle : les Pratiques Esthétiques après l’Indépendance].

Olivier Marboeuf est auteur, performeur, commissaire d'exposition indépendant et fondateur du centre d'art Espace Khiasma (www.khiasma.net) qu'il dirige depuis 2004 aux Lilas (93). Il y a développé un programme centré sur des questions de représentations minoritaires qui associe expositions, projections, débats, performances et projets collaboratifs sur le territoire du Nord est parisien. Depuis 2017, Khiasma s’est transformé en une plateforme expérimentale qui s’intéresse aux manières collectives de faire lieu et qui anime un outil radiophonique, la R22 Tout-Monde (www.r22.fr) Il participe aujourd’hui à la maison de production Spectre Productions basée à Rennes (www.spectre-productions.com) et à la fabrique de diffusion et de recherche cinématographique, Phantom.

Pascale Obolo est une cinéaste et commissaire camerounaise basée à Paris. Elle est rédactrice en chef d’Afrikadaa. Ses derniers travaux questionnent les archives à travers la construction de récits historiques dans une perspective postcoloniale, autour des représentations visuelles et culturelles de l’histoire politique et économique. Elle dirige aussi l’African Art Book Fair (AABF), enseigne aux Beaux Arts de Quinper et fait partie de l’équipe de la programmation de La Colonie.


Matteo Pasquinelli enseigne la théorie des médias à l’Université des Arts et du Design de Karlsruhe. Il est l’éditeur de l’anthologie Alleys of Your Mind: Augmented Intelligence and Its Traumas [Les Chemins de votre Pensée : l’Intelligence Augmentée et ses Traumas] (Meson Press, 2015). Pour Verso Books, Il prépare actuellement une monographie (pré)titrée The Eye of the Master: Capital as Computation Cognition [L’Oeil du Maître: le Capital comme Calcul Cognitif]

Natascha Sadr Haghighian vous suggère de trouver toutes ses informations biographiques sur le site d’échange de CV bioswop.net, une plateforme qu’elle a crée comme une parodie des pratiques des CV.

Ana Teixeira Pinto est une écrivaine et théoricienne culturelle base à Berlin. Elle est maître de conférence à l’Université de Künster à Berlin et est chargée de recherche à la Leuphana University, Lüneburg.

Marina Vishmidt est écrivaine, et professeur à Goldsmiths, University of London et à la Dutch Art Institute. Elle publie et a publié dans des revues académiques et non-académiques sur les politiques économiques de l’art, sur la politique et la philosophie.

Giovanna Zapperi est une historienne et critique d’art basé à Paris. Elle enseigne l’histoire de l’art contemporain à l’Université de Tours. Elle explore, dans son travail, les liens entre la critique d’art, la culture visuelle et le féminisme. Son dernier ouvrage : Carla Lonzi. Un Art de la Vie sera publié cette année aux Presses du réel.

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Cet évènement s'inscrit dans une collaboration institutionnelle entre la Colonie et BAK, basis voor actuele kunst avec qui Kader Attia, Ana Teixeira Pinto et Giovanna Zapperi avaient organisé la conférence Propositions #4: Unpacking Aesthetics and the Far Right, le 17 mars 2018 à BAK, Utrecht.

Les membres de la BAK développeront par ailleurs un programme extensif de séminaires et d'ateliers à la Colonie entre les 7 et 11 mai 2018.

 

Photo : Tess Asplund défie une marche néo-nazi à Borlänge, Suède, en 2016.

Biographies
Kader Attia

est un artiste franco-algérien vivant entre Berlin et Alger. Ses recherches socioculturelles ont conduit Kader Attia à la notion de réparation, un concept qu’il a développé philosophiquement dans ses écrits et symboliquement dans son œuvre d’artiste plasticien. En 2016, Kader Attia a fondé , un espace de partage et de discussion, une agora pour penser le monde. En 2016, Kader Attia a reçu le prix Marcel Duchamp, suivi du prix de la Fondation Miró, Barcelone, et du prix artistique Yanghyun, à Séoul, en 2017.

Sven Lütticken

Sven Lütticken est un historien de l'art et un critique qui enseigne à la Vrije Universiteit à Amsterdam. Il est l'auteur de plusieurs livres, dont Cultural Revolution: Aesthetic Practice after Autonomy (2017).

Olivier Marboeuf

est un auteur, performeur, curateur et producteur de cinéma. Il est le fondateur du centre Espace Khiasma (www.khiasma.net), qu’il a dirigé de 2014 à 2018 aux Lilas, en proche banlieue de Paris. A Khiasma, il a développé un programme s’intéressant aux représentations minoritaires et aux situations post-coloniales au travers de projections, de débats, de performances et de projets collaboratifs dans le Nord Est parisien. Ses textes croisent la fiction poétique et les théories spéculatives. Ils s’intéressent au lieu comme forme de présence et au corps comme paysage. Puisant dans l’imaginaire et la littérature des Caraïbes autant que dans les mythologies de la banlieue, Marboeuf explore des manières de rendre sensible l’histoire qui s’imprime dans les corps minoritaires et le récit des communautés errantes. Ses textes récents sont notamment publiés sur son blog.

Pascale Obolo

est artiste plasticienne, cinéaste, commissaire d’exposition indépendante et fondatrice de la revue d’art Afrikadaa. Elle est née à Yaoundé (Cameroun) en 1967, et est impliquée dans les luttes féministes et décoloniales. Elle collabore en 2018 à l'ouvrage "Décolonisons les arts". Pascale Obolo est la réalisatrice de Graff' Mouve, 1995 ; Xuly Bët le créateur, 1998 ; Yaoundé à l'heure des cybercafés, 1999 et plus récemmemnt Calypso@Dirty Jim’s, 2005.

Ana Teixeira Pinto

Ana Teixeira Pinto est une écrivaine et théoricienne culturelle basée à Berlin. Elle enseigne au DAI (Dutch Art Institute) et est chargée de recherche à la Leuphana University, Lüneburg. Ses écrits sont parus dans des publications telles que Afterall, Springerin, Camera Austria, e-flux journal, Mousse, Frieze, Domus, Inaesthetics, Manifesta Journal, et Texte zur Kunst. Elle est l'éditrice de The Reluctant Narrator (Sternberg Press, 2014) et d'une série de livres à paraître sur The Antipolical, chez Sternberg Press en 2019.

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Informations
Le Projet

, un lieu de Savoir-vivre et de Faire-savoir

 

Fondé par Kader Attia, Zico Selloum et leur famille.

 

met au défi les postures amnésiques et délétères. C’est un lieu convivial qui engage, en toute indépendance, les chantiers du vivre et du penser ensemble.

 

En mettant en oeuvre ce projet, l’artiste Kader Attia entend poser au présent les questions de la décolonisation des peuples comme celle des savoirs, des comportements et des pratiques. Située dans un quartier où se mélangent populations africaines, indiennes et asiatiques, à deux pas de la gare du nord et donc aux carrefours de l’Europe comme du monde, vise à réunir — sans exclusion et à travers ces formidables tribunes que peuvent être la création artistique et intellectuelle — toutes les identités et toutes les histoires, en particulier celles des minorités.

 

Tout à la fois repère et refuge, est un espace à l’identité bigarrée : c’est un bar et une agora ; c’est un laboratoire et une lieu de fêtes ; c’est un lieu de paroles, d’écoutes, de partages, d’expérimentations et de monstrations.

 

 

Une architecture

Protégé du tumulte de la rue, l’espace en retrait de est dominé par une haute verrière qui offre une lumière zénithale et paisible. Au rez-de chaussée, se déploie sur plus de 200 m2 l’espace du bar où l’on peut venir se reposer en prenant un café, où l’on donne rendez-vous à des amis pour boire un verre, où l’on peut manger sur le pouce, venir écouter un concert ou encore assister à une projection.

 

Au premier étage, une grande mezzanine donne sur le bar comme sur une court intérieure. Isolé du rez de chaussée par des vitres qui ne laissent passer que la lumière, cet espace est dédié au partage des savoirs en mouvement. On peut venir y écouter et proposer d’autres formes de pensées à travers des dialogues publics. entend accueillir des collectifs, des militants, des groupes de recherches universitaires, des artistes, des acteurs sociaux pour les inviter à des partages libres d’expériences et de savoirs. On peut ici assister à des conférences, des lectures, des témoignages, participer à des workshops, des ateliers d’écritures…

 

Le deuxième étage est consacré aux différentes formes et concepts de l’art. Loin du contexte muséal ou institutionnel, les propositions artistiques y sont aussi bien conceptuelles que formelles, a-formelles ou performées. Les projets présentés sont également l’occasion d’élaborer une pensée critique non académique, en lien constant avec les enjeux de notre présent.

 

La structure architecturale du bâtiment, idéale pour ce type de combinaison, offre une grande fluidité entre les différents espaces car ici la vie, la pensée, l’engagement et les pratiques de l’art interagissent en synergie.

 

 

Une expérience de défragmentation

se construit autour de la volonté de répondre à une urgence impérieuse de réparations sociales et culturelles.

 

Par delà les clivages religieux ou politiques, nos sociétés contemporaines ont atteint un niveau jusqu’alors inégalé de fragmentation que seul l’aménagement d’espaces de dialogues, de rencontres, de confrontations permettra de faire reculer. Ici comme un peu partout ailleurs, les fractures se démultiplient dans un silence criant, avec une violence accrue. est une expérience de dé-fragmentation, de dé-morcellement, de réparations dans laquelle tout le monde est le bienvenu. Ce projet entend permettre aux savoirs universitaires de sortir des arcanes du pouvoir institutionnel et élitiste en leur permettant de se confronter à d’autres formes de transmissions. Il entend émanciper des modes d’appréhension et de savoir populaires, parfois non occidentaux, souvent minorés.

 

souhaite décloisonner les savoirs, les pratiques, en valorisant une approche trans-culturelle, trans-disciplinaire et trans-générationnelle dans lequel tous et chacun trouve une place. Nous faisons le pari que sous l’égide de l’échange et de la palabre, l’art comme la pensée sont parmi les vecteurs les plus forts de cette défragmentation.

 

Si est un lieu physique de rencontres, elle oeuvre également à l’archivage de ce présent en train de se faire et met à disposition librement les échanges et les expérimentations dont elle est le théâtre. 

L'équipe

Kader Attia

Directeur et co-fondateur

Zico Selloum

Co-Fondateur de

Sylvie Labiche

Directrice Administrative & Financière

Pascale Obolo

Responsable du Salon du Livre d'art des Afriques et des Editions de

Alix Hugonnier

Coordinatrice de la programmation culturelle et artistique

Lucas Erin

Coordinateur de la production

Ava Attia

Responsable des réservations

Kristell Charbonneau

Responsable des privatisations - DRH

Christelle Boco

Responsable bar

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est avant tout un lieu d'échange et de partage, et c'est dans cette idée que nous vous mettrons prochainement à disposition deux playlists : une comprenant notre sélection musicale, tandis que l'autre regroupera les derniers podcasts mis en ligne. Ces podcasts sont également disponibles directement dans leur évènement associé, prêts à être lancés pour accompagner votre visite.

 

Cette radio est disponible grâce à la plateforme de musique en ligne Soundcloud. Sur chaque podcast, le logo Soundcloud vous permettra d'accéder à sa page liée.