Le laboratoire e.a.st. s’est constitué comme une plateforme de partage pour artiste-chercheur.
À travers le travail de recherche de chaque artiste, e.a.st. questionne les concepts de processus, de développements, les modes d’expressions, la temporalité et finalement interroge : comment transcender les espaces traditionnels de diffusion (musée, galerie, publication spécialisée, etc.) afin de diffuser la matière propre à la recherche artistique.
Depuis plusieurs mois, les membres et membres associés du laboratoire e.a.st. se retrouvent régulièrement. Durant ces rencontres, ils ont travaillé principalement au développement d’un vocabulaire spécifique à la recherche artistique.
Ce samedi 26 mai, e.a.s.t invite un large public à venir partager avec eux l’expérience d’un laboratoire de recherche artistique.
E.a.s.t propose un nouveau format d’échange, des rencontres au cœur de leurs discussions et à travers la présentation de leurs ravaux de recherche. Ils invitent ainsi préciser ensemble une vocabulaire de la recherche artistique.
Les portes ouvertes du laboratoire seront aussi l’occasion pour les membres de présenter un travail collectif produit pour l’occasion de cet événement (PODCAST e.a.st. v.1).
Le projet :
e.a.st. (Ephemeral Archival Station) est une entité créée en septembre 2017 et gérée par Euridice Kala (artiste et théoricienne) englobant plusieurs recherches artistiques menées sur le long terme avec pour but de mettre en lien des idées/réflexions à travers différents espaces et mode de production.
e.a.st. est composé d’Euridice Kala, Marie Voignier, Mbali Dhlamini, Teo Betin, Steeve Bauras, et Quentin Mornay. Ce groupe se réunit deux fois par mois pour échanger autour des pratiques et des sujets de recherches de chacun. Ces moments permettent une mise en perspective des travaux et des recherches. C’est une forme de workshop dont l’objectif ne serai pas de produire des formes mais de développer une méthodologie et une grammaire propre à la recherche artistique.
Ces réflexions communes sont amenées ensuite à prendre la forme d’expositions, d’enregistrements audio et de publications.
Aujourd’hui, e.a.st. offre une diversité de regards où chacun des artistes-chercheurs engage sa recherche au cœur d’un territoire géopolitique, historique, sociologique et culturel.
En tant qu’artistes côtoyant diverses disciplines qui contribuent de manière décisive à la création de nouvelles connaissances et contenus théoriques, e.a.st fonde ses bases sur l’abstraction des idées structurelles, rendant caduques les perceptions temporelles obsolètes du monde de l’art, de la théorie et du quotidien.
Les artistes :
Euridice Zaituna KALA est née à Maputo, au Mozambique, en février 1987. Elle est actuellement basée à Paris.Son travail artistique s’intéresse aux métamorphoses culturelles et historiques, à ses manipulations et adaptations dans une période qui se déroule du XVe siècle au début du XXesiècle. Ces récits se déroulent dans les espaces de départ, de rencontres... Elle travaille avec différents médiums pour atteindre ses objectifs: la performance, la vidéo, des sculptures-textes, des installations et de la photographie. Euridice KALA a été formée en tant que photographe à la MPW à Johannesburg. Depuis elle a montré son travail en Afrique du Sud, à Maputo, à la 12e Biennale de Dak’Art, Amsterdam, Apt, Lisbonne, Douala. Elle participe à de nombreuses résidences à la fois sur le continent africain et à l’international.
Quentin Mornay travaille actuellement sur un projet de recherche intitulé Woyzeck, une scène d’Europe. C’est une investigation sur les thèmes qui fondent le drame de Büchneret comment ceux-ci remontent à la surface de l’espace européen contemporain. Ce travail est l’objet d’une thèse developpée dans le programme SACRe aux Beaux Arts de Paris. Dans sa pratique et dans ce projet en particulier il développe un travail d’ordre sculptural empruntant ses formes et ses modes de monstration au théâtre.
Marie Voignier est cinéaste. Elle est née en 1974 à Ris-Orangis (Essonne). Elle a fait des études d’ingénieur à l’Université de Technologie de Compiègne puis à la Technische UniversitätBerlin où elle a commencé à pratiquer la photographie. Elle est diplômée de l’école nationale supérieure des beaux-arts de Lyon en 2004. Son travail se concentre sur la réalisation de films qui sont montrés dans des festivals internationaux de cinéma et des expositions en France et à l’étranger. Elle enseigne le cinéma à l’école des beaux-arts de Lyon où elle coordonne le pôle images-mouvement.
Mbali Dhlamini (née à Johannesburg en Afrique du Sud en 1990; Master de l’université de Witwatersrand, 2015) est une artiste et coordinatrice multidisciplinaire. Dhlamini s’engage dans des recherches visuelles, tactiles et discursives sur les pratiques culturelles indigènes. S’intéressant plus particulièrement aux pratiques décolonisées de la culture contemporaine, ses oeuvres entament un dialogue permanent entre son passé et les paysages visuels actuels. S’efforçant de maintenir un état permanent de désapprentissage et de réapprentissage dans son processus, Dhlamini reconnaît le langage comme étant un mode de compréhension et un dépositaire du savoir.
Le photographe Steeve Bauras est né en 1982 à Fort-de-France où il commence en 2000 des études d’art poursuivies en 2004 dans l’atelier de sculpture d’Emmanuel Saulnier à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Depuis lors, il fréquente à Paris et à Berlin les lieux de la musique expérimentale (ou noise), expose internationalement, voyage en solitaire de Cracovie à Dakar et du Chili à Montréal et réalise pour un jeune groupe de rock psychédélique forméen 2010 (Wall of Death) des clips mordants et méditatifs directement puisés à la source de’ son inspiration photographique.
Téo Bétin, né le 26 septembre 1989, vit et travail entre Paris (France) et Maputo (Mozambique). Il est diplômé de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2014. Son travail de sculpture mélange assemblage et photographies « fixé-sur-verre ». Ces constructions jouent entre intérieur et extérieur et apportent un regard sur les diffèrents types d’espaces qui nous entourent. Entre architecture et objet, les sculptures de Téo BETIN interrogent ce qui nous manque. Sa sculpture «Villa I» a été exposée Galerie des Filles du Calvaire – Paris dans l’exposition collective Métamorphose de l’ordinaire en septembre 2017. Il a fait parti du Forest ArtGuyane 2017. En 2018 il participe à la biennale de Dakar.