Combien de procès faudra-t-il avant que la justice soit vraiment juste? Quelles formes de justice peuvent naitre de la bureaucratie rigide et souvent impénétrable du monde Blanc, occidental, partout répliquée ? Comment étudier les injustices historiques de la modernité envers l’Autre ? Ou les injustices environnementales de la gouvernance étatique néolibérale, commises au nom du progrès ?
L’exposition The Trials of Justice a pour but d’étudier la structure classique et supra-étatique du procès comme paradigme pour un examen du système judiciaire et d’autres formes d’administration de la justice. Elle souhaite s'écarter d'une vision autocontemplative de l'art en tant qu'agent capable de réparer, rétablir ou corriger les injustices. En résistant à l’idée que l'éthique de l'art serait au dessus des lois, cette exposition propose de scruter le modèle du procès comme une forme esthétique pouvant être réutilisée et manipulée par la pratique artistique pour attirer l'attention sur les dures réalités judiciaires, les politiques excluantes, mises à l'épreuve et testées par la bureaucratie. Elle éclaire la façon dont les systèmes et les modèles des tribunaux circulent à travers le temps et des continents et la façon dont le système judiciaire occidental – si intensément imposé à travers la domination coloniale – est maintenant utilisé dans la plupart des contextes non-occidentaux, aux quatre coins du globe.
L'exposition présente des œuvres des artistes Carlos Amorales, Forensic Architecture, KHOJ workshop & Zuleikha Chaudhari, Yota Ioannidou, Sanja Iveković, Rojava Film Komina, Franck Leibovici & Julien Seroussi, Jonas Staal, Vangelis Vlachos, et montrera le film A Crime Against Art, un film de Hila Peleg basé sur un procès fictif dirigé par Anton Vidokle et Tirdad Zolghadr pour la Arco International Art Fair, Madrid, 2006. Commissariat : iLiana Fokianaki.
How many trials for justice to be indeed just? What remnants of justice can one unsheathe from the bureaucratic, rigid and often impenetrable formats of white, western judicial systems perpetuated and replicated the world over? How to look into the historical injustice of modernity against the Other? Or the environmental injustices of neoliberal state governance committed in the name of progress?
This exhibition aims to look into an archetypal state and supra-state procedure, that of the trial, using it as a paradigm for an enquiry into the notion of the judicial and other relative and adjacent forms of the administration of justice. Aiming to depart from the self-aggrandising position of art as an agent that can fix, reinstate or correct injustices and resisting to claim that the ethics of art surpass the law, this exhibition wants to look at the form of the trial as one that can be appropriated, re-purposed, re-scripted through artistic practices to bring attention to the strenuous judicial realities put to the test and disintegrated by bureaucracy, exclusionary policies and antiquated judiciary notions. The exhibition highlights how court trial patterns and systems, are travelling through time and continents, and how the Western judicial system – so extensively imposed through colonial rule – is now replicated in most non-Western contexts, in all corners of the globe.
With: Carlos Amorales, Forensic Architecture, KHOJ workshop & Zuleikha Chaudhari, Yota Ioannidou, Sanja Iveković, Rojava Film Komina, Franck Leibovici & Julien Seroussi, Jonas Staal, Vangelis Vlachos, and we will be screening A Crime Against Art, a film by Hila Peleg based on a show trial devised by Anton Vidokle and Tirdad Zolghadr for Arco International Art Fair, Madrid, 2006. Curated by iLiana Fokianaki.