Les identités afro-diasporiques en actes
Les Universités de Présence Africaines #2

Le sujet des identités noires en France est sensible, complexe, difficile voire polémique. Il ne doit pourtant pas être abandonné à ces seules raisons. Au contraire, c’est précisément parce qu’il pose sinon problème, au moins question, qu’il faut l’aborder, avec rigueur, patience, abnégation. Présence Africaine, depuis sa création au milieu du XXe siècle, s’y attèle, et entend continuer. Un espace de réflexion dédié à ces identités s’organise par le biais de tables rondes, débats, lectures.

Programme
samedi 13 octobre
11:00Next12:00
Comment articuler les Afro-déclinaisons ?

Afro est sans doute l’un des préfixes les plus usités de notre époque. Ses nombreuses déclinaisons (afropéanisme, afropolitanisme, afrofuturisme, afro-féminisme, afro-descendance, afrotopia...) traduisent, dans leurs solidarités, nuances et oppositions, une volonté de redéfinir, re-déployer, re-déplier ce qu’on pourrait appeler des identités africaines modernes. 

Que ce soit en renvoyant à l’histoire ou à la géographie du continent, en revendiquant une manière d’être au monde à la croisée de plusieurs cultures, ou en reformulant encore un projet singulier et radical dans un contexte tendu sur la question des « identités », ces afro-déclinaisons semblent toutes chercher à faire émerger de nouvelles politiques.

La question de l’articulation cohérente de cette mosaïque de pratiques, visions, aspirations se pose aussitôt. Ne gagneraient-elles pas, en effet, à s’unir pour affirmer un nouveau et puissant discours politique ? La question est d’autant plus urgente qu’on peut craindre l’inverse : qu’à trop saturer afro de mots, à lui accoler tant de suffixes, on ne finisse par en faire une abstraction propre à ne charrier que des réactions trop éclatées et éphémères pour espérer agir profondément sur les rapports de force politiques.

Avec Marie Inaya Munza, Nadia Yala Kisukidi, Valerie Cadignan, Veronique Kanor, Christian Dzellat.

Modératrice : Adiaratou Diarrassouba.

12:15Next13:15
La fin des utopies politiques collectives ?

Dans leur multiplicité -et par elle-, les nouveaux discours sur les identités africaines sonnent peut-être le glas des grandes Utopies politiques collectives. L’ère des grands récits identitaires et fédérateurs semble à l’agonie, tout au mieux. Et s’il est indéniable que les grandes idéologies africaines du siècle dernier ont influencé tous les afro-discours, il l’est tout autant que ces derniers ne s’y réfèrent plus aussi directement, voire les bousculent. Questions de génération, de situation historique, d’enjeux différents ou en mutation. Le panafricanisme est le dernier grand récit à avoir eu l’ambition politique de faire du continent africain à la fois une identité commune et un même rêve politique. Comment peut-il encore faire lien entre les nombreux micro-récits qui paraissent signer son éclatement aujourd’hui ? Sous quelles formes pourrait-il épouser
ou épauler toutes les luttes identitaires de ce début de millénaire sans rien leur céder, dans le fond, sur son utopie collective ? Peut-on encore, à l’ère de toutes les afro-déclinaisons, être décemment, et simplement, panafricain ?

Avec Amzat Boukari-Yabara et Sakiko Nakao.

Modérateur : Joao Gabriell

14:15Next15:15
Les identités dans la littérature jeunesse...

La littérature jeunesse ne colle pas toujours à la réalité de ses lecteurs. La diversité des personnages encore trop souvent absente, est cruciale, car elle joue un rôle clé dans le développement de l’enfant. Les jeunes lecteurs originaires d'autres cultures ne trouvent pas assez de modèles qui leur ressemblent. Comment les différents acteurs (éditeurs, auteurs, associations...) essaient-ils de rééquilibrer cette situation ? Avec quels outils ?

Avec Laura Nsafou, Madina Guisse, Michel Bagoé, Marie-Dominique et Igoho-Papal.

Modératrice : Carole Beneba.

15:30Next16:30
Nouvelles identités, différentes sexualités

Les mouvements LGBTQI sont peut-être les grands oubliés dans les réflexions identitaires des diasporas africaines, comme si une gêne persistait encore au moment de les aborder. On ne peut cependant ignorer l’existence, même marginale (ou marginalisée), de ces communautés dont les pratiques et choix
sexuels participent de l’identité. Leur cas est intéressant : d’une part on ne peut, sous peine de disqualifier
toute lutte au nom de minorités invisibilisées ou exclues, ne pas reconnaître la légitimité de leurs revendications, mais d’autre part, il semblerait qu’il y ait une difficulté à admettre celles-ci comme une priorité politique. L’intersectionnalité, qui désigne la situation politique où des personnes subissent diverses formes de discriminations, et sur laquelle s’appuient beaucoup de mouvements afro, prend-elle
en compte les sexualités non-hétérosexuelles ? Quelle place pour celles-ci dans la construction des identités afro-diasporiques ?

Avec Jo Güstin, Stephane Gerard, Eric Fassin, et Sophie Bessis.

Modérateur : Mohamed Mbougar Sarr

16:45Next17:45
Autour de « Huit ans au pouvoir... »

A l’occasion de la sortie du livre de Ta-Nehisi Coates, traduit chez Présence Africaine, nos intervenants échangeront également sur les luttes contre les violences faites aux Noirs aux Etats-Unis. Il sera aussi question de la réussite « Noire ».

Avec Ta-Nehisi Coates et Abd Al Malik.

Modérateur : Pap Ndiaye + Interprète De L’association Black History Month.

dimanche 14 octobre
11:00Next12:00
Légitime défense, légitimes violences ?

Jusqu’où peut-on, doit-on aller pour l’affirmation de ses droits politiques ? Dans l’histoire des revendications des minorités noires, aux Etats-Unis surtout, mais aussi en France, la question des moyens de la lutte s’est toujours vivement posée. Si ceux-ci, rappelle Fanon, sont toujours déterminés par l’oppresseur et son système d’oppression, on peut néanmoins se demander comment, aujourd’hui, mener une lutte pour les droits, au nom du Droit, par le Droit, tout en ayant parfois (toujours ?) le Droit existant pour premier ennemi ou principale entrave. Lorsque, par exemple, dans un Etat de droit, les agents de la loi et autres forces de l’ordre peuvent discriminer « sans broncher aux conséquences », comment lutter sans être hors la loi ? C’est au fond la question de la radicalité comme forme politique de lutte qui est posée. Qu’est-ce qu’être radical aujourd’hui, dans une revendication politique ? La radicalité implique-t-elle toujours la violence sinon
comme choix assumé, au moins comme horizon de toute lutte politique ? Comment se défendre symboliquement, physiquement face aux lois ? Y a-t-il, au nom des identités discriminées, une légitimité de la violence à affirmer ? Ces dernières années, en France, nombreux ont été les épisodes où des collectifs, associations, groupes militants ont été au cœur de ces questions. Il s’agira d’écouter et d’interroger leurs expériences, pour repenser politiquement l’articulation entre revendication et radicalité.

Avec Michael Nerjat, Abd Al Malik, Assa Traore, et Françoise Vergès.

Modératrice : Stephanie Hartmann

12:15Next13:15
Les langues de l'identité

Que la langue soit une part fondamentale de l’expression de l’identité semble une affaire entendue. Mais quelle langue au juste ? Y aurait-t-il certaines langues dans lesquelles, seules, le moi profond pourrait s’exprimer, et d’autres qu’on n’utiliserait que pour communiquer, sans pouvoir dire ce qu’on porte de plus profond ? Existe-t-il en chacun quelque chose qui résiste à toute traduction, quelque chose qui ne pourrait passer d’une langue l’autre ? Cela fait plusieurs années qu’en Afrique francophone, le débat sur le rapport

entre langues nationales et français se pose. Le récent projet, porté par Emmanuel Macron, de repenser la Francophonie et le plurilinguisme lui a redonné une actualité. Celle-ci était souvent polémique : la démarche du président français a suscité beaucoup de méfiance, comme si on craignait que la langue française ne soit (encore) un instrument de prédation identitaire et politique, une menace pour les langues locales. Le français, entend-on pourtant dire parfois, serait devenu une langue africaine comme les autres. Qu’en penser ? Et surtout, comment promouvoir certaines langues locales africaines, et par conséquent, préserver un pan entier de l’identité ? Autant de questions importantes, qu’il s’agira de traiter avec de nouvelles perspectives.

Avec Rafael Lucas, Stephie Rose Nyot Nyot et Gabriel Okoundji.

Modérateur : Ousmane Ndiaye.

14:15Next15:15
Artistes, à vos cartes d'identités !

Il y a plus d’un demi-siècle, L’Aventure ambiguë interrogeait et pensait l’identité, son éclatement, sa fragile beauté, ses tensions. Cheikh Hamidou Kane renouait ainsi, par la littérature, avec une fonction possible de l’Art : trouver, au cœur de destins individuels, des métaphores de l’expérience humaine, et appréhender de grandes questions : Qui est-on ? Que devient-on ? Comment rencontrer l’autre sans se perdre ? Les artistes africains contemporains les reposent, mais sur un autre mode, celui de la double-appartenance : comment être d’ici et de là-bas sans que ces deux identités entrent en conflit. Ce qu’on croyait autre est aussi soi, l’ailleurs est également le lieu qu’on habite. Les artistes africains redessinent les cartes des
identités. Elles sont mouvantes, bigarrées, tissées, métissées et... toujours aussi ambiguës ? Il y a des heurts. Les voyages ne sont pas tous tranquilles ni même toujours possibles. Certains ne vont pas à leur terme. Et ceux qui arrivent ne sont pas toujours assurés d’être (bien) reçus. Les identités des diasporas noires sont devenues un thème majeur pour nombre de créateurs africains. Comment ceux-ci rendent-ils compte, par leur travail, de l’Afrique en mouvement, celle « qui n’est plus seulement en Afrique », mais partout dans le monde ? Sont-ils nécessairement, parce que les identités sont au cœur de leurs préoccupations, des artistes politiques ?

Avec Khalid Lyamlahy, Emo De Mederos, Julie Abissegue et Alexis Peskine.

Modératrice : Aminata Aïdara.

15:30Next16:30
Les Afros aux fourneaux et à la mode !

L’on assiste depuis plusieurs années maintenant à l’émergence, dans les diasporas africaines en France, de nouveaux lieux et nouvelles figures qui promeuvent la gastronomie et la mode africaines. Chefs étoilés, créateurs en vogue, restaurants aux cartes réinventées, stylistes originaux, défilés, livres, expositions... L’assiette, le cheveu, le vêtement ne sont pas qu’esthétiques ou gustatifs ; ils disent quelque chose d’une identité qu’on cherche à retrouver, à réinventer ou à sauver de l’oubli et de l’uniformisation.

Quelles stratégies mettre en place pour donner une plus grande visibilité à ces entreprises ? Peuvent-elles devenir les nouveaux hauts-lieux d’une expression politique forte et engagée ? Et quid de la question polémique des « appropriations culturelles » (on songe notamment aux querelles sur le wax) ?

Avec Nelly Wandji (Galerie Nelly Wandji), Youssouf Fofana (Maison Château Rouge), Rudy Laine (New Soul Food) et Christian Abegan.

Modératrice : Hortense Assaga.

16:45Next17:45
Représenter l'identité

Le succès immense qu’il a eu et l’enthousiasme qu’il a suscité dans les communautés africaines ont fait de Black Panther un symbole : pour la première fois, avec cette ampleur, un superhéros noir africain était mis en valeur et à l’honneur au cinéma. On a beaucoup mis en avant la possibilité, pour la jeunesse surtout, de s’identifier à un héros issu de leur communauté. Après de nombreuses luttes, les industries de l’art et de la pop culture semblent vouloir accorder une plus grande place à la représentation des noirs. Ceux-ci sont non seulement plus visibles, mais encore, montrés sous un jour qui évite l’écueil de la caricature. Mais des questions demeurent : suffit-il de montrer l’identité, de la représenter positivement, pour transformer le regard sur elle ? Et surtout, à qui revient la charge de la représentation des noirs ? A eux-mêmes ? D’autres communautés peuvent-elles s’emparer de « la question des noirs » sans risquer d’être accusés d’appropriation culturelle ?

Avec Jean Fall (Cinewax),  Virginie Ehonian (Nooru Box), Martial Ze Belinga et Michel Bampely.
Modératrice : Douce Dibondo.

18:15Next18:45
Lectures de textes par le groupe « Poetry Afrikanista »

Lecteurs : Aïsse N’diaye, Virginie Ehonian, Audrey Warrington, Doris Mayi et Dani Bumba.
Musique : Ameth Sissokho.

20:00Next23:00
DJ SET avec Martin Costa
Biographies
Hortense Assaga

est journaliste télé sur Africa 24.

Adiaratou Diarrassouba

est journaliste basée à Paris, intéressée par les questions d’inclusivité, de représentation et de société en général. Elle co-fonde avec la journaliste Dolores Bakèla la plateforme média et événementielle L'Afro.

Christian Dzellat

est fondateur et président du Nofi Group.

Stephane Gerard

Il étudie l’histoire du cinéma et les archives audiovisuelles à l’université, sous la direction entre autres de Nicole Brenez. Il y réalise ses premières expérimentations vidéos, intéressé par le montage et le détournement des images dominantes. Tout en continuant à faire des vidéos, il est curateur junior de Human Frames (2011), une exposition d’art vidéo internationale, travaille ponctuellement pour le festival Cinéma du Réel, milite au sein de groupes politiques et participe à un groupe de recherche universitaire autour de l’articulation entre cinéma, théâtre et émancipation.

Nadia Yala Kisukidi

est maîtresse de conférences en philosophie à l’Université Paris 8 et auteure de Bergson ou l'humanité créatrice (CNRS éditions, 2013).

Pap Ndiaye

est professeur des universités à l'Institut d'études politiques de Paris (histoire nord-américaine) et directeur du département d’histoire.

Pap Ndiaye est spécialiste d’histoire sociale des Etats-Unis, particulièrement des minorités. Il s’intéresse également aux situations minoritaires en France (histoire et sociologie des populations noires). Normalien, agrégé et docteur en histoire, diplômé de l’université de Virginie (M.A.), il a enseigné en France (EHESS) et aux Etats-Unis (université de Pennsylvanie, New York University, Northwestern University). Il travaille actuellement à une histoire mondiale des droits civiques au 20e siècle, en envisageant cette question dans une perspective transnationale. Il enseigne un cours d’histoire des Etats-Unis et un cours d’histoire des Empires au 20e siècle, ainsi qu’un séminaire de master d’histoire (Introduction to US history: recent research trends).

Laura Nsafou

est une auteure française de romans et de livres pour enfants, connue également pour son blog « Mrs Roots ». Elle est notamment l'auteure de Comme un million de papillons noirs, Cambourakis, coll. « Sorcières », 2018.

Alexis Peskine

est artiste. Il est diplômé du Maryland Institute College of art. 

Dès 2006 des expositions personnelles lui sont consacrées, à Washington, New York, Hartford, Minneapolis, Detroit, San Diego, la Jamaïque, Luxembourg et Paris. Il travaille sur des thèmes de société et des thèmes politiques.

Il est sélectionné pour les grands rendez-vous internationaux que sont la Biennale de Dakar et celle de Casablanca à deux reprises, la Biennale d’Issy les Moulineaux, le  Festival Mondial des Arts Nègres, Arles, le National Black Fine Art Show, la Prizm Art Fair, Addis Foto Fest, et bien d’autres au travers des Etats-Unis

Assa Traoré

est la sœur d’Adama Traoré, jeune homme décédé lors d’une violente intervention policière le 19 juillet 2016. Elle est la porte-parole du Collectif Adama, et est l'auteure de "Lettre à Adama" aux éditions du Seuil et plus récemment "Le combat Adama" avec Geoffroy de Lagasnerie (Stock).

Françoise Vergès

est une politologue et militante féministe « décoloniale » française. Françoise Vergès a publié de nombreux ouvrages et articles en français et en anglais sur les mémoires de l’esclavage, la psychiatrie coloniale, Frantz Fanon, Aimé Césaire, l’économie de prédation et la globalisation, le musée postcolonial, et les processus de créolisation dans les mondes de l’Océan indien. Parmi ses dernières publications : Un féminisme décolonial, 2018 ;  Le Ventre des femmes, Albin Michel, 2017 (traduction en anglais, Duke University Press). Françoise Vergès est aussi l’auteur de films, « Aimé Césaire face aux révoltes du monde » (2013) et « Maryse Condé. Une voix singulière » (2011) et a été consultante sur plusieurs films. Commissaire indépendante, elle a notamment organisé au musée du Louvre, « L’esclave au Louvre : une humanité invisible » en 2013 et 2013 et les expositions « Dix femmes puissantes » (2013) et « Haïti, effroi des oppresseurs, espoir des opprimés » (2014) pour le Mémorial de l’abolition de l’esclavage de Nantes. Elle fonde aussi l'association "Décoloniser les arts" aux côtés de Gerty Dambury et Leila Cukierman.

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Informations
Le Projet

, un lieu de Savoir-vivre et de Faire-savoir

 

Fondé par Kader Attia, Zico Selloum et leur famille.

 

met au défi les postures amnésiques et délétères. C’est un lieu convivial qui engage, en toute indépendance, les chantiers du vivre et du penser ensemble.

 

En mettant en oeuvre ce projet, l’artiste Kader Attia entend poser au présent les questions de la décolonisation des peuples comme celle des savoirs, des comportements et des pratiques. Située dans un quartier où se mélangent populations africaines, indiennes et asiatiques, à deux pas de la gare du nord et donc aux carrefours de l’Europe comme du monde, vise à réunir — sans exclusion et à travers ces formidables tribunes que peuvent être la création artistique et intellectuelle — toutes les identités et toutes les histoires, en particulier celles des minorités.

 

Tout à la fois repère et refuge, est un espace à l’identité bigarrée : c’est un bar et une agora ; c’est un laboratoire et une lieu de fêtes ; c’est un lieu de paroles, d’écoutes, de partages, d’expérimentations et de monstrations.

 

 

Une architecture

Protégé du tumulte de la rue, l’espace en retrait de est dominé par une haute verrière qui offre une lumière zénithale et paisible. Au rez-de chaussée, se déploie sur plus de 200 m2 l’espace du bar où l’on peut venir se reposer en prenant un café, où l’on donne rendez-vous à des amis pour boire un verre, où l’on peut manger sur le pouce, venir écouter un concert ou encore assister à une projection.

 

Au premier étage, une grande mezzanine donne sur le bar comme sur une court intérieure. Isolé du rez de chaussée par des vitres qui ne laissent passer que la lumière, cet espace est dédié au partage des savoirs en mouvement. On peut venir y écouter et proposer d’autres formes de pensées à travers des dialogues publics. entend accueillir des collectifs, des militants, des groupes de recherches universitaires, des artistes, des acteurs sociaux pour les inviter à des partages libres d’expériences et de savoirs. On peut ici assister à des conférences, des lectures, des témoignages, participer à des workshops, des ateliers d’écritures…

 

Le deuxième étage est consacré aux différentes formes et concepts de l’art. Loin du contexte muséal ou institutionnel, les propositions artistiques y sont aussi bien conceptuelles que formelles, a-formelles ou performées. Les projets présentés sont également l’occasion d’élaborer une pensée critique non académique, en lien constant avec les enjeux de notre présent.

 

La structure architecturale du bâtiment, idéale pour ce type de combinaison, offre une grande fluidité entre les différents espaces car ici la vie, la pensée, l’engagement et les pratiques de l’art interagissent en synergie.

 

 

Une expérience de défragmentation

se construit autour de la volonté de répondre à une urgence impérieuse de réparations sociales et culturelles.

 

Par delà les clivages religieux ou politiques, nos sociétés contemporaines ont atteint un niveau jusqu’alors inégalé de fragmentation que seul l’aménagement d’espaces de dialogues, de rencontres, de confrontations permettra de faire reculer. Ici comme un peu partout ailleurs, les fractures se démultiplient dans un silence criant, avec une violence accrue. est une expérience de dé-fragmentation, de dé-morcellement, de réparations dans laquelle tout le monde est le bienvenu. Ce projet entend permettre aux savoirs universitaires de sortir des arcanes du pouvoir institutionnel et élitiste en leur permettant de se confronter à d’autres formes de transmissions. Il entend émanciper des modes d’appréhension et de savoir populaires, parfois non occidentaux, souvent minorés.

 

souhaite décloisonner les savoirs, les pratiques, en valorisant une approche trans-culturelle, trans-disciplinaire et trans-générationnelle dans lequel tous et chacun trouve une place. Nous faisons le pari que sous l’égide de l’échange et de la palabre, l’art comme la pensée sont parmi les vecteurs les plus forts de cette défragmentation.

 

Si est un lieu physique de rencontres, elle oeuvre également à l’archivage de ce présent en train de se faire et met à disposition librement les échanges et les expérimentations dont elle est le théâtre. 

L'équipe

Kader Attia

Directeur et co-fondateur

Zico Selloum

Co-Fondateur de

Sylvie Labiche

Directrice Administrative & Financière

Pascale Obolo

Responsable du Salon du Livre d'art des Afriques et des Editions de

Alix Hugonnier

Coordinatrice de la programmation culturelle et artistique

Lucas Erin

Coordinateur de la production

Ava Attia

Responsable des réservations

Kristell Charbonneau

Responsable des privatisations - DRH

Christelle Boco

Responsable bar

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